Page 422 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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espérance que je pourrais conserver ma
              vie.

              « Je me reposais à l’ombre, lorsque je
              vis un serpent ailé
              fort gros et fort long, qui s’avançait
              vers moi en se démenant à
              droite et à gauche et tirant la langue.
              Cela me fit juger que quel-
              que mal le pressait. Je me levai, et
              m’apercevant qu’il était suivi
              d’un autre serpent plus gros qui le
              tenait par la queue et faisait
              ses efforts pour le dévorer, j’en eus
              pitié : au lieu de fuir, j’eus la
              hardiesse et le courage de prendre une
              pierre qui se trouva par
              hasard près de moi ; je la jetai de
              toute ma force contre le plus
              gros serpent : je le frappai à la tête
              et l’écrasai. L’autre, se sen-
              tant en liberté ouvrit aussitôt ses
              ailes et s’envola. Je le regardai
              longtemps dans l’air comme une chose
              extraordinaire ; mais
              l’ayant perdu de vue, je me rassis à
              l’ombre dans un autre en-
              droit, et je m’endormis.

              « À mon réveil, imaginez-vous quelle
              fut ma surprise de voir
              près de moi une femme noire qui avait
              des traits vifs et agréa-
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