Page 419 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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En achevant ces paroles, Scheherazade
vit qu’il était jour.
Elle cessa de parler, et le sultan se
leva sans rien dire ; mais il se
proposa d’entendre jusqu’à la fin
l’histoire de Zobéide et de ce
jeune prince conservé si
miraculeusement.
Sur la fin de la nuit suivante,
Dinarzade, impatiente de sa-
voir quel serait le succès de la
navigation de Zobéide, appela la
sultane. Ma chère sœur, lui dit-elle,
si vous ne dormez pas,
poursuivez, de grâce, l’histoire
d’hier. Dites-nous si le jeune
prince et Zobéide arrivèrent
heureusement à Bagdad. - Vous
l’allez apprendre, répondit
Scheherazade. Zobéide reprit ainsi
son histoire, en s’adressant toujours
au calife :
« Sire, dit-elle, le jeune prince, mes
sœurs et moi, nous nous
entretenions tous les jours
agréablement ensemble. Mais, hé-
las ! notre union ne dura pas
longtemps. Mes sœurs devinrent
jalouses de l’intelligence qu’elles
remarquèrent entre le jeune