Page 415 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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elle m’en inspirait tout l’esprit à
              l’insu de mon père et de tout le
              monde. Elle mourut, mais ce fut après
              m’avoir fait toutes les
              instructions dont j’avais besoin pour
              être pleinement convaincu
              des vérités de la religion musulmane.
              Depuis sa mort, j’ai per-
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              sisté constamment dans les sentiments
              qu’elle m’a fait prendre,
              et j’ai en horreur le faux dieu Nardoun
              et l’adoration du feu.

              « Il y a trois ans et quelques mois
              qu’une voix bruyante se fit
              tout à coup entendre par toute la ville
              si distinctement, que per-
              sonne ne perdit une de ces paroles
              qu’elle dit : « Habitants,
              abandonnez le culte de Nardoun et du
              feu ; adorez le Dieu uni-
              que qui fait miséricorde. »

              « La même voix se fit ouïr trois années
              de suite, mais per-
              sonne ne s’étant converti, le dernier
              jour de la troisième, à trois
              ou quatre heures du matin, tous les
              habitants généralement fu-
              rent changés en pierre en un instant,
              chacun dans l’état et la
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