Page 410 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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oratoire. En effet, il y avait, comme
              dans nos temples, une niche
              qui marquait où il fallait se tourner
              pour faire la prière, des
              lampes suspendues et allumées, et deux
              chandeliers avec de
              gros cierges de cire blanche allumés de
              même.

              « Je vis aussi un petit tapis étendu,
              de la forme de ceux
              qu’on étend chez nous pour se poser
              dessus et faire la prière. Un
              jeune homme de bonne mine, assis sur ce
              tapis, récitait avec
              grande attention l’Alcoran qui était
              posé devant lui sur un petit
              pupitre. À cette vue, ravie
              d’admiration, je cherchais en mon
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              esprit comment il se pouvait faire
              qu’il fût le seul vivant dans
              une ville où tout le monde était
              pétrifié, et je ne doutais pas qu’il
              n’y eût en cela quelque chose de très-
              merveilleux.

              « Comme la porte n’était que poussée,
              je l’ouvris ; j’entrai,
              et, me tenant debout devant la niche,
              je fis cette prière à haute
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