Page 407 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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dans ce palais singulier où elle était
entrée. - Voici, répondit
Scheherazade, comment cette dame
continua de raconter son
histoire au calife :
« Sire, dit-elle, de la chambre de la
reine pétrifiée je passai
dans plusieurs autres appartements et
cabinets propres et ma-
gnifiques qui me conduisirent dans une
chambre d’une gran-
deur extraordinaire, où il y avait un
trône d’or massif, élevé de
quelques degrés et enrichi de grosses
émeraudes enchâssées, et
sur le trône, un lit d’une riche
étoffe, sur laquelle éclatait une
broderie de perles. Ce qui me surprit
plus que tout le reste, ce
fut une lumière brillante qui partait
de dessus ce lit. Curieuse de
savoir ce qui la rendait, je montai,
et, avançant la tête, je vis sur
un petit tabouret un diamant gros comme
un œuf d’autruche, et
si parfait que je n’y remarquai nul
défaut. Il brillait tellement
que je ne pouvais en soutenir l’éclat
en le regardant au jour.
« Il y avait au chevet du lit, de l’un
et de l’autre côté, un