Page 403 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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terre. C’était une montagne fort haute,
              au pied de laquelle nous
              aperçûmes une ville de grande
              apparence. Comme nous avions
              le vent frais, nous arrivâmes de bonne
              heure au port, et nous y
              jetâmes l’ancre.
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              « Je n’eus pas la patience d’attendre
              que mes sœurs fussent
              en état de m’accompagner : je me fis
              débarquer seule et j’allai
              droit à la ville. J’y vis une garde
              nombreuse de gens assis et
              d’autres qui étaient debout avec un
              bâton à la main. Mais ils
              avaient tous l’air si hideux que j’en
              fus effrayée. Remarquant
              toutefois qu’ils étaient immobiles et
              qu’ils ne remuaient pas
              même les yeux, je me rassurai, et
              m’étant approchée d’eux, je
              reconnus qu’ils étaient pétrifiés.

              « J’entrai dans la ville et passai par
              plusieurs rues où il y
              avait des hommes d’espace en espace
              dans toutes sortes
              d’attitudes, mais ils étaient tous sans
              mouvement et pétrifiés.
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