Page 408 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 408

flambeau allumé dont je ne compris pas
              l’usage. Cette circons-
              tance néanmoins me fit juger qu’il y
              avait quelqu’un de vivant
              dans ce superbe palais, car je ne
              pouvais croire que ces flam-
              beaux pussent s’entretenir allumés
              d’eux-mêmes. Plusieurs au-
              tres singularités m’arrêtèrent dans
              cette chambre, que le seul
              diamant dont je viens de parler rendait
              inestimable.

              - 265 -

              « Comme toutes les portes étaient
              ouvertes ou poussées
              seulement, je parcourus encore d’autres
              appartements aussi
              beaux que ceux que j’avais déjà vus.
              J’allai jusqu’aux offices et
              aux garde-meubles, qui étaient remplis
              de richesses infinies, et
              je m’occupai si fort de toutes ces
              merveilles que je m’oubliai
              moi-même. Je ne pensais plus à mon
              vaisseau ni à mes sœurs,
              je ne songeais qu’à satisfaire ma
              curiosité. Cependant la nuit
              s’approchait, et son approche
              m’avertissant qu’il était temps de
              me retirer, je voulus reprendre le
              chemin des cours par où
   403   404   405   406   407   408   409   410   411   412   413