Page 405 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Je traversai une grande cour où il y
avait beaucoup de
monde. Les uns semblaient aller et les
autres venir, et néan-
moins ils ne bougeaient de leur place,
parce qu’ils étaient pétri-
fiés comme ceux que j’avais déjà vus.
Je passai dans une se-
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conde cour, et de celle-là dans une
troisième ; mais ce n’était
partout qu’une solitude, et il y
régnait un silence affreux.
« M’étant avancée dans une quatrième
cour, j’y vis en face
un très-beau bâtiment dont les fenêtres
étaient fermées d’un
treillis d’or massif. Je jugeai que
c’était l’appartement de la
reine. J’y entrai. Il y avait dans une
salle plusieurs eunuques
noirs pétrifiés. Je passai ensuite dans
une chambre très-
richement meublée, où j’aperçus une
dame aussi changée en
pierre. Je connus que c’était la reine
à une couronne d’or qu’elle
avait sur la tête et à un collier de
perles très-rondes et plus gros-