Page 401 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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pas d’autres raisons que celle de
m’être à charge, elles pouvaient
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continuer de demeurer avec moi en toute
sûreté ; que mon bien
suffisait pour nous entretenir toutes
trois d’une manière
conforme à notre condition. Mais,
ajoutai-je, je crains plutôt
que vous n’ayez véritablement envie de
vous remarier. Si cela
était, je vous avoue que j’en serais
fort étonnée. Après
l’expérience que vous avez du peu de
satisfaction qu’on a dans le
mariage, y pouvez-vous penser une
seconde fois ? Vous savez
combien il est rare de trouver un mari
parfaitement honnête
homme. Croyez-moi, continuons de vivre
ensemble le plus
agréablement qu’il nous sera possible.
« Tout ce que je leur dis fut inutile.
Elles avaient pris la ré-
solution de se remarier, elles
l’exécutèrent. Mais elles revinrent
me trouver au bout de quelques mois et
me faire mille excuses
de n’avoir pas suivi mon conseil. «
Vous êtes notre cadette, me