Page 396 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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donner des marques de mon ressentiment
              ; mais rassurez-
              vous : soyez persuadées que j’ai oublié
              le passé et que je suis
              même très-content de votre conduite. Je
              souhaiterais que toutes
              les dames de Bagdad eussent autant de
              sagesse que vous m’en
              avez fait voir. Je me souviendrai
              toujours de la modération que
              vous eûtes après l’incivilité que nous
              avions commise. J’étais
              alors marchand de Moussoul, mais je
              suis à présent Haroun
              Alraschid, le cinquième calife de la
              glorieuse maison d’Abbas,
              qui tient la place de notre grand
              prophète. Je vous ai mandées
              seulement pour savoir de vous qui vous
              êtes et vous demander
              pour quel sujet l’une de vous, après
              avoir maltraité les deux
              chiennes noires, a pleuré avec elles.
              Je ne suis pas moins
              curieux d’apprendre pourquoi une autre
              a le sein tout couvert
              de cicatrices. »

              « Quoique le calife eût prononcé ces
              paroles très-
              distinctement et que les trois dames
              les eussent entendues, le
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