Page 391 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 391
toire, parlez. »
Le grand vizir Giafar, qui avait
toujours porté la parole, ré-
pondit encore à Zobéide : « Madame,
pour vous obéir, nous
n’avons qu’à répéter ce que nous vous
avons déjà dit avant que
d’entrer chez vous. Nous sommes,
poursuivit-il, des marchands
de Moussoul, et nous venons à Bagdad
négocier nos marchandi-
ses, qui sont en magasin dans un khan
où nous sommes logés.
Nous avons dîné aujourd’hui avec
plusieurs autres personnes de
notre profession, chez un marchand de
cette ville, lequel, après
nous avoir régalés de mets délicats et
de vins exquis, a fait venir
des danseurs et des danseuses, avec des
chanteurs et des
joueurs d’instruments. Le grand bruit
que nous faisions tous
ensemble a attiré le guet, qui a arrêté
une partie des gens de
l’assemblée. Pour nous, par bonheur,
nous nous sommes sau-
vés ; mais comme il était déjà tard et
que la porte de notre khan
était fermée, nous ne savions où nous
retirer. Le hasard a voulu