Page 390 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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l’habit de calender. Il y a longtemps
              que je marche. Enfin je suis
              arrivé aujourd’hui en cette ville à
              l’entrée de la nuit. J’ai ren-
              contré à la porte ces calenders, mes
              confrères, tous trois fort
              surpris de nous voir borgnes du même
              œil. Mais nous n’avons
              pas eu le temps de nous entretenir de
              cette disgrâce qui nous est
              commune. Nous n’avons eu, madame, que
              celui de venir implo-
              rer le secours que vous nous avez
              généreusement accordé. »

              Le troisième calender ayant achevé de
              raconter son histoire,
              Zobéide prit la parole, et s’adressant
              à lui et à ses confrères :
              « Allez, leur dit-elle, vous êtes
              libres tous trois ; retirez-vous où
              il vous plaira. » Mais l’un d’entre eux
              lui répondit : « Madame,
              nous vous supplions de nous pardonner
              notre curiosité et de
              nous permettre d’entendre l’histoire de
              ces seigneurs, qui n’ont
              pas encore parlé. » Alors la dame se
              tournant du côté du calife,
              du vizir Giafar et de Mesrour, qu’elle
              ne connaissait pas pour ce
              qu’ils étaient, leur dit : « C’est à
              vous à me raconter votre his-
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