Page 385 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 385
Dinarzade, qui ne souhaitait pas moins
ardemment que
Schahriar d’apprendre quelles
merveilles pouvaient être ren-
fermées sous la clef de la centième
porte, appela la sultane de
très-bonne heure. Si vous ne dormez
pas, ma sœur, lui dit-elle,
je vous prie d’achever la surprenante
histoire du troisième ca-
lender. - Il la continua de cette
sorte, dit Scheherazade :
« J’étais, dit-il, au quarantième jour
depuis le départ des
charmantes princesses. Si j’avais pu ce
jour-là conserver sur moi
le pouvoir que je devais avoir, je
serais aujourd’hui le plus heu-
reux de tous les hommes, au lieu que je
suis le plus malheureux.
Elles devaient arriver le lendemain, et
le plaisir de les revoir
devait servir de frein à ma curiosité ;
mais par une faiblesse
dont je ne cesserai jamais de me
repentir, je succombai à la ten-
tation du démon, qui ne me donna point
de repos que je ne me
fusse livré moi-même à la peine que
j’ai éprouvée.