Page 380 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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grosseur convenable et n’attendait plus
que sa maturité ; mais
cette grosseur surpassait de beaucoup
celle des fruits ordinaires
de nos jardins. Les autres rigoles,
enfin, qui aboutissaient aux
arbres dont le fruit était mûr,
n’avaient d’humidité que ce qui
était nécessaire pour le conserver dans
le même état sans le cor-
rompre.
« Je ne pouvais me lasser d’examiner et
d’admirer un si
beau lieu, et je n’en serais jamais
sorti si je n’eusse pas conçu
dès lors une plus grande idée des
autres choses que je n’avais
point vues. J’en sortis l’esprit rempli
de ces merveilles ; je fer-
mai la porte, et ouvris celle qui
suivait.
« Au lieu d’un jardin de fruits, j’en
trouvai un de fleurs, qui
n’était pas moins singulier dans son
genre : il renfermait un par-
terre spacieux, arrosé, non pas avec la
même profusion que le
précédent, mais avec un plus grand
ménagement, pour ne pas
fournir plus d’eau que chaque fleur
n’en avait besoin. La rose, le