Page 381 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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jasmin, la violette, le narcisse,
              l’hyacinthe, l’anémone, la tulipe,
              la renoncule, l’œillet, le lis, et une
              infinité d’autres fleurs, qui ne
              fleurissent ailleurs qu’en différents
              temps, se trouvaient là fleu-
              ries toutes à la fois ; et rien n’était
              plus doux que l’air qu’on res-
              pirait dans ce jardin.

              « J’ouvris la troisième porte ; je
              trouvai une volière très-
              vaste ; elle était pavée de marbre de
              plusieurs sortes de cou-
              leurs, du plus fin, du moins commun ;
              la cage était de sandal et
              de bois d’aloès ; elle renfermait une
              infinité de rossignols, de
              chardonnerets, de serins, d’alouettes,
              et d’autres oiseaux encore
              plus harmonieux, dont je n’avais
              entendu parler de ma vie. Les
              vases où étaient leur grain et leur eau
              étaient de jaspe ou d’agate
              la plus précieuse.

              « D’ailleurs, cette volière était d’une
              grande propreté ; à voir
              sa capacité, je jugeai qu’il ne fallait
              pas moins de cent personnes
              pour la tenir aussi nette qu’elle
              était. Personne, toutefois, n’y
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