Page 394 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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sein meurtri. Le jour parut qu’il était
              encore occupé de ces pen-
              sées. Il se leva, et se rendit dans la
              chambre où il tenait son
              conseil et donnait audience. Il s’assit
              sur son trône.

              Le grand vizir arriva peu de temps
              après et lui rendit ses
              respects à son ordinaire : « Vizir, lui
              dit le calife, les affaires que
              nous aurions à régler présentement ne
              sont pas fort pressantes ;
              celle des trois dames et des deux
              chiennes noires l’est davan-
              tage. Je n’aurai pas l’esprit en repos
              que je ne sois pleinement
              instruit de tant de choses qui m’ont
              surpris. Allez, faites venir
              ces dames, et amenez en même temps les
              calenders. Partez, et
              souvenez-vous que j’attends
              impatiemment votre retour. »

              Le vizir, qui connaissait l’humeur vive
              et bouillante de son
              maître, se hâta de lui obéir. Il arriva
              chez les dames, et leur ex-
              posa d’une manière très-honnête l’ordre
              qu’il avait de les
              conduire au calife, sans toutefois leur
              parler de ce qui s’était
              passé chez elles.
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