Page 397 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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vizir Giafar, par un air de cérémonie,
ne laissa pas de les leur
répéter… » Mais, sire, dit
Scheherazade, il est jour : si votre
ma-
jesté veut que je lui raconte la suite,
il faut qu’elle ait la bonté de
prolonger encore ma vie jusqu’à demain.
Le sultan y consentit,
jugeant bien que Scheherazade lui
conterait l’histoire de Zo-
béide, qu’il n’avait pas peu d’envie
d’entendre.
Ma chère sœur, s’écria Dinarzade sur la
fin de la nuit, si
vous ne dormez pas, dites-nous, je vous
en conjure, l’histoire de
Zobéide, car cette dame la raconta sans
doute au calife. - Elle
n’y manqua pas, répondit Scheherazade.
Dès que le prince l’eut
rassurée par le discours qu’il venait
de faire, elle lui donna de
cette sorte la satisfaction qu’il lui
demandait :
HISTOIRE DE ZOBÉIDE.
« Commandeur des croyants, dit-elle,
l’histoire que j’ai à ra-
conter à votre majesté est une des plus
surprenantes dont on ait