Page 399 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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deux aînés, car je suis la cadette, se
              marièrent, suivirent leurs
              maris et me laissèrent seule. Peu de
              temps après leur mariage,
              le mari de la première vendit tout ce
              qu’il avait de biens et de
              meubles, et avec l’argent qu’il en put
              faire et celui de ma sœur,
              ils passèrent tous deux en Afrique. Là,
              le mari dépensa en bonne
              chère et en débauche tout son bien et
              celui que ma sœur lui
              avait apporté. Ensuite se voyant réduit
              à la dernière misère, il
              trouva un prétexte pour la répudier, et
              la chassa.

              « Elle revint à Bagdad, non sans avoir
              souffert des maux in-
              croyables dans un si long voyage. Elle
              vint se réfugier chez moi
              dans un état si digne de pitié qu’elle
              en aurait inspiré aux cœurs
              les plus durs. Je la reçus avec
              l’affection qu’elle pouvait attendre
              de moi. Je lui demandai pourquoi je la
              voyais dans une si mal-
              heureuse situation : elle m’apprit en
              pleurant la mauvaise
              conduite de son mari et l’indigne
              traitement qu’il lui avait fait.
              Je fus touchée de son malheur et j’en
              pleurai avec elle. Je la fis
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