Page 404 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Au quartier des marchands, je trouvai
              la plupart des boutiques
              fermées, et j’aperçus dans celles qui
              étaient ouvertes des per-
              sonnes aussi pétrifiées. Je jetai la
              vue sur les cheminées, et n’en
              voyant pas sortir la fumée, cela me fit
              juger que tout ce qui était
              dans les maisons, de même que ce qui
              était dehors, était changé
              en pierre.

              « Étant arrivée dans une vaste place au
              milieu de la ville, je
              découvris une grande porte couverte de
              plaques d’or et dont les
              deux battants étaient ouverts. Une
              portière d’étoffe de soie pa-
              raissait devant, et l’on voyait une
              lampe suspendue au-dessus de
              la porte. Après avoir considéré le
              bâtiment, je ne doutai pas que
              ce ne fût le palais du prince qui
              régnait en ce pays-là. Mais, fort
              étonnée de n’avoir rencontré aucun être
              vivant, j’allai jusque-là
              dans l’espérance d’en trouver
              quelqu’un. Je levai la portière, et
              ce qui augmenta ma surprise, je ne vis
              sous le vestibule que
              quelques portiers ou gardes pétrifiés,
              les uns debout et les au-
              tres assis ou à demi couchés.
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