Page 409 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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j’étais venue ; mais il ne me fut pas
              aisé de le trouver. Je
              m’égarai dans les appartements, et me
              retrouvant dans la
              grande chambre où étaient le trône, le
              lit, le gros diamant et les
              flambeaux allumés, je résolus d’y
              passer la nuit et de remettre
              au lendemain de grand matin à regagner
              mon vaisseau. Je me
              jetai sur le lit, non sans quelque
              frayeur de me voir seule dans
              un lieu si désert, et ce fut sans doute
              cette crainte qui
              m’empêcha de dormir.

              « Il était environ minuit lorsque
              j’entendis la voix comme
              d’un homme qui lisait l’Alcoran de la
              même manière et du ton
              que nous avons coutume de le lire dans
              nos temples. Cela me
              donna beaucoup de joie. Je me levai
              aussitôt, et prenant un
              flambeau pour me conduire, j’allai de
              chambre en chambre du
              côté où j’entendais la voix. Je
              m’arrêtai à la porte d’un cabinet
              d’où je ne pouvais douter qu’elle ne
              partît. Je posai le flambeau
              à terre, et regardant par une fente, il
              me parut que c’était un
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