Page 414 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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voir que vous avez la connaissance du
vrai Dieu par la prière
que vous venez de lui adresser. Vous
allez entendre un effet
très-remarquable de sa grandeur et de
sa puissance. Je vous
dirai que cette ville était la capitale
d’un puissant royaume dont
le roi mon père portait le nom. Ce
prince, toute sa cour, les ha-
bitants de la ville et tous ses autres
sujets étaient mages, adora-
teurs du feu et de Nardoun, ancien roi
des géants rebelles à
Dieu.
« Quoique né d’un père et d’une mère
idolâtres, j’ai eu le
bonheur d’avoir dans mon enfance pour
gouvernante une bonne
dame musulmane, qui savait l’Alcoran
par cœur et l’expliquait
parfaitement bien. « Mon prince, me
disait-elle souvent, il n’y a
qu’un vrai Dieu. Prenez garde d’en
reconnaître et d’en adorer
d’autres. » Elle m’apprit à lire en
arabe, et le livre qu’elle me
donna pour m’exercer fut l’Alcoran. Dès
que je fus capable de
raison, elle m’expliqua tous les points
de cet excellent livre, et