Page 395 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Les dames se couvrirent de leurs voiles
et partirent avec le
vizir, qui prit en passant chez lui les
trois calenders, qui avaient
eu le temps d’apprendre qu’ils avaient
vu le calife et qu’ils lui
avaient parlé sans le connaître. Le
vizir les mena au palais et
s’acquitta de sa commission avec tant
de diligence que le calife
en fut fort satisfait. Ce prince, pour
garder la bienséance devant
tous les officiers de sa maison qui
étaient présents, fit placer les
trois dames derrière la portière de la
salle qui conduisait à son
appartement, et retint près de lui les
trois calenders, qui firent
assez connaître par leurs respects
qu’ils n’ignoraient pas devant
qui ils avaient l’honneur de paraître.
Lorsque les dames furent placées, le
calife se tourna de leur
côté et leur dit : « Mesdames, en vous
apprenant que je me suis
introduit chez vous cette nuit, déguisé
en marchand, je vais sans
doute vous alarmer ; vous craindrez de
m’avoir offensé et vous
croirez peut-être que je ne vous ai
fait venir ici que pour vous