Page 392 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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que nous ayons passé par votre rue, et
que nous ayons entendu
qu’on se réjouissait chez vous. Cela
nous a déterminés à frapper
à votre porte. Voilà, madame, le compte
que nous avons à ren-
dre pour obéir à vos ordres. »
Zobéide, après avoir écouté ce
discours, semblait hésiter sur
ce qu’elle devait dire. De quoi les
calenders s’apercevant, la sup-
plièrent d’avoir pour les trois
marchands de Moussoul la même
bonté qu’elle avait eue pour eux. « Eh
bien ! leur dit-elle, j’y
consens. Je veux que vous m’ayez tous
la même obligation. Je
vous fais grâce, mais c’est à condition
que vous sortirez tous de
ce logis présentement et que vous vous
retirerez où il vous plai-
ra. » Zobéide, ayant donné cet ordre
d’un ton qui marquait
qu’elle voulait être obéie, le calife,
le vizir, Mesrour, les trois ca-
lenders et le porteur sortirent sans
répliquer, car la présence des
sept esclaves armés les tenait en
respect. Lorsqu’ils furent hors
de la maison et que la porte fut
fermée, le calife dit aux calen-