Page 420 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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prince et moi, et me demandèrent un
              jour malicieusement ce
              que nous ferions de lui lorsque nous
              serions arrivées à Bagdad.
              Je m’aperçus bien qu’elles ne me
              faisaient cette question que
              pour découvrir mes sentiments. C’est
              pourquoi, faisant sem-
              blant de tourner la chose en
              plaisanterie, je leur répondis que je
              le prendrais pour mon époux. Ensuite,
              me tournant vers le
              prince, je lui dis : « Mon prince, je
              vous supplie d’y consentir.
              D’abord que nous serons à Bagdad, mon
              dessein est de vous
              offrir ma personne pour être votre
              très-humble esclave, pour
              vous rendre mes services et vous
              reconnaître pour le maître ab-
              solu de mes volontés. - Madame,
              répondit le prince, je ne sais
              si vous plaisantez ; mais pour moi, je
              vous déclare fort sérieu-
              sement devant mesdames vos sœurs, que
              dès ce moment
              j’accepte de bon cœur l’offre que vous
              me faites, non pas pour
              vous regarder comme une esclave, mais
              comme ma dame et ma
              maîtresse, et je ne prétends avoir
              aucun empire sur vos ac-
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