Page 423 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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bles, et qui tenait à l’attache deux
              chiennes de la même couleur.
              Je me mis à mon séant et lui demandai
              qui elle était. « Je suis,
              me répondit-elle, le serpent que vous
              avez délivré de son cruel
              ennemi il n’y a pas longtemps. J’ai cru
              ne pouvoir mieux recon-
              naître le service important que vous
              m’avez rendu qu’en faisant
              l’action que je viens de faire. J’ai su
              la trahison de vos sœurs, et
              pour vous en venger, d’abord que j’ai
              été libre par votre géné-
              reux secours, J’ai appelé plusieurs de
              mes compagnes qui sont
              fées comme moi : nous avons transporté
              toute la charge de votre
              vaisseau dans vos magasins de Bagdad,
              après quoi nous l’avons
              submergé. Ces deux chiennes noires sont
              vos deux sœurs, à qui
              j’ai donné cette forme. Mais ce
              châtiment ne suffit pas, et je
              veux que vous les traitiez encore de la
              manière que je vous di-
              rai. »

              « À ces mots, la fée m’embrassa
              étroitement d’un de ses
              bras, et les deux chiennes de l’autre,
              et nous transporta chez
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