Page 428 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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nous ne sommes pas des inconnues et que
              nous avons quelque
              crédit. C’est pourquoi, ma charitable
              dame, si vous avez pour
              agréable d’honorer ces noces de votre
              présence, nous vous au-
              rons d’autant plus d’obligation que les
              dames de notre pays
              connaîtront que nous ne sommes pas
              regardées ici comme des
              misérables, quand elles apprendront
              qu’une personne de votre
              rang n’aura pas dédaigné de nous faire
              un si grand honneur.
              Mais, hélas ! si vous rejetez ma
              prière, quelle mortification pour
              nous ! nous ne savons à qui nous
              adresser. »

              « Ce discours, que la pauvre dame
              entremêla de larmes, me
              toucha de compassion. « Ma bonne mère,
              lui dis-je, ne vous af-
              fligez pas : je veux bien vous faire le
              plaisir que vous me deman-
              dez. Dites-moi où il faut que j’aille ;
              je ne veux que le temps de
              m’habiller un peu proprement. » La
              vieille dame, transportée de
              joie a cette réponse, fut plus prompte
              à me baiser les pieds que
              je ne le fus à l’en empêcher. « Ma
              charitable dame, reprit-elle en
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