Page 431 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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mes : il est si charmé du portrait
qu’il a entendu faire de votre
beauté, que son sort dépend de vous et
qu’il sera très-
malheureux si vous n’avez pitié de lui.
Il sait le rang que vous
tenez dans le monde, et je puis vous
assurer que le sien n’est pas
indigne de votre alliance. Si mes
prières, madame, peuvent
quelque chose sur vous, je les joins
aux siennes et vous supplie
de ne pas rejeter l’offre qu’il vous
fait de vous recevoir pour
femme. »
« Depuis la mort de mon mari je n’avais
pas encore eu la
pensée de me remarier, mais je n’eus
pas la force de refuser une
si belle personne. D’abord que j’eus
consenti à la chose par un
silence accompagné d’une rougeur qui
parut sur mon visage, la
jeune dame frappa des mains : un
cabinet s’ouvrit aussitôt, et il
en sortit un jeune homme d’un air si
majestueux et qui avait
tant de grâce, que je m’estimai
heureuse d’avoir fait une si belle
conquête. Il prit place auprès de moi,
et je connus par