Page 436 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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marchand parce qu’il est de mon pays,
              et je ne l’aurais jamais
              cru capable d’une si grande méchanceté
              ; mais ne vous affligez
              pas : ne perdons point de temps,
              retournons au logis, je vous
              donnerai un remède qui vous guérira en
              trois jours si parfaite-
              ment qu’il n’y paraîtra pas la moindre
              marque. » Mon évanouis-
              sement m’avait rendue si faible qu’à
              peine pouvais-je marcher.
              J’arrivai néanmoins au logis ; mais je
              tombai une seconde fois
              en faiblesse en entrant dans ma
              chambre. Cependant la vieille
              m’appliqua son remède ; je revins à moi
              et me mis au lit.

              « La nuit venue, mon mari arriva. Il
              s’aperçut que j’avais la
              tête enveloppée ; il me demanda ce que
              j’avais. Je répondis que
              c’était un mal de tête, et j’espérais
              qu’il en demeurerait là ; mais
              il prit une bougie, et voyant que
              j’étais blessée à la joue : « D’où
              vient cette blessure ? me dit-il. »
              Quoique je ne fusse pas fort
              criminelle, je ne pouvais me résoudre à
              lui avouer la chose :
              faire cet aveu à un mari me paraissait
              choquer la bienséance. Je
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