Page 438 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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moi, la tête tournée d’un autre côté ;
que son âne m’avait pous-
sée si rudement que j’étais tombée et
que j’avais donné de la
joue contre du verre. « Cela étant, dit
alors mon mari, le soleil
ne se lèvera pas demain que le vizir
Giafar ne soit averti de cette
insolence. Il fera mourir tous ces
marchands de balais. - Au
nom de Dieu, seigneur, interrompis-je,
je vous supplie de leur
pardonner : ils ne sont pas coupables.
- Comment donc ! ma-
dame, dit-il ; que faut-il que je croie
? Parlez, je veux apprendre
de votre bouche la vérité. - Seigneur,
lui répondis-je, il m’a pris
un étourdissement et je suis tombée :
voilà le fait. »
« À ces dernières paroles mon époux
perdit patience. « Ah !
s’écria-t-il, c’est trop longtemps
écouter des mensonges ! » En
disant cela, il frappa des mains, et
trois esclaves entrèrent. « Ti-
rez-la hors du lit, leur dit-il,
étendez-la au milieu de la cham-
bre. » Les esclaves exécutèrent son
ordre, et comme l’un me te-
nait par la tête et l’autre par les
pieds, il commanda au troisième