Page 443 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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et nous prièrent de leur donner
              retraite jusqu’à ce matin. Nous
              les reçûmes à une condition qu’ils
              acceptèrent, et après les avoir
              fait asseoir à notre table, ils nous
              régalaient d’un concert à leur
              mode lorsque nous entendîmes frapper à
              notre porte. C’étaient
              trois marchands de Moussoul de fort
              bonne mine, qui nous de-
              mandèrent la même grâce que les
              calenders : nous la leur ac-
              cordâmes à la même condition. Mais ils
              ne l’observèrent ni les
              uns ni les autres. Néanmoins, quoique
              nous fussions en état
              aussi bien qu’en droit de les en punir,
              nous nous contentâmes
              d’exiger d’eux le récit de leur
              histoire, et nous bornâmes notre
              vengeance à les renvoyer ensuite et à
              les priver de la retraite
              qu’ils nous avaient demandée.

              « Le calife Haroun Alraschid fut très-
              content d’avoir appris
              ce qu’il voulait savoir, et témoigna
              publiquement l’admiration
              que lui causait tout ce qu’il venait
              d’entendre… » Mais, sire, dit
              en cet endroit Scheherazade, le jour,
              qui commence à paraître,
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