Page 452 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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tait des filets sur sa tête ; il avait
              au bras un panier pliant de
              feuilles de palmier et un bâton à la
              main. « À voir ce vieillard,
              dit le calife, il n’est pas riche.
              Abordons-le et lui demandons
              l’état de sa fortune. - Bon homme, lui
              dit le vizir, qui es-tu ? -
              Seigneur, lui répondit le vieillard, je
              suis pêcheur, mais le plus
              pauvre et le plus misérable de ma
              profession. Je suis sorti de
              chez moi tantôt, sur le midi, pour
              aller pêcher, et depuis ce
              temps-là jusqu’à présent je n’ai pas
              pris le moindre poisson.
              Cependant j’ai une femme et de petits
              enfants, et je n’ai pas de
              quoi les nourrir. »

              Le calife, touché de compassion, dit au
              pêcheur : « Aurais-
              tu le courage de retourner sur tes pas
              et de jeter tes filets encore
              une fois seulement ? Nous te donnerons
              cent sequins de ce que
              tu amèneras. » Le pêcheur, à cette
              proposition, oubliant toute la
              peine de la journée, prit le calife au
              mot et retourna vers le Tigre
              avec lui, Giafar et Mesrour, en disant
              en lui-même : « Ces sei-
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