Page 455 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Commandeur des croyants, lui dit le
grand vizir, je supplie votre
majesté de m’accorder du temps pour
faire des perquisitions. -
Je ne te donne que trois jours pour
cela, repartit le calife ; c’est à
toi d’y songer. »
Le vizir Giafar se retira chez lui dans
une grande confusion
de sentiments : « Hélas ! disait-il,
comment, dans une ville aussi
vaste et aussi peuplée que Bagdad,
pourrai-je déterrer un meur-
trier, qui sans doute a commis ce crime
sans témoin, et qui est
peut-être déjà sorti de cette ville ?
Un autre que moi tirerait de
prison un misérable et le ferait mourir
pour contenter le calife ;
mais je ne veux pas charger ma
conscience de ce forfait, et
j’aime mieux mourir que de me sauver à
ce prix-là. »
Il ordonna aux officiers de police et
de justice qui lui obéis-
saient de faire une exacte recherche du
criminel. Ils mirent leurs
gens en campagne et s’y mirent eux-
mêmes, ne se croyant guère
moins intéressés que le vizir en cette
affaire ; mais tous leurs