Page 463 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Il y a environ deux, mois qu’elle
              tomba malade. J’en eus
              tout le soin imaginable, je n’épargnai
              rien pour lui procurer une
              prompte guérison. Au bout d’un mois
              elle commença de se
              mieux porter et voulut aller au bain.
              Avant que de sortir du logis
              elle me dit : « Mon cousin (car elle
              m’appelait ainsi par familia-
              rité), j’ai envie de manger des pommes
              : vous me feriez un ex-
              trême plaisir si vous pouviez m’en
              trouver ; il y a longtemps que
              cette envie me tient, et je vous avoue
              qu’elle s’est augmentée à
              un point que si elle n’est pas bientôt
              satisfaite, je crains qu’il ne
              m’arrive quelque disgrâce. - Très-
              volontiers, lui répondis-je, je
              vais faire tout mon possible pour vous
              contenter. »

              « J’allai aussitôt chercher des pommes
              dans tous les mar-
              chés et dans toutes les boutiques ;
              mais je n’en pus trouver une,
              quoique j’offrisse d’en donner un
              sequin. Je revins au logis fort
              fâché de la peine que j’avais prise
              inutilement. Pour ma femme,
              quand elle fut revenue du bain et
              qu’elle ne vit point de pom-
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