Page 465 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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dant elle était toujours malade, et je
              ne savais quel remède ap-
              porter à son mal.

              « Peu de jours après mon voyage, étant
              assis dans ma bou-
              tique, au lieu public où l’on vend
              toutes sortes d’étoffes fines, je
              vis entrer un grand esclave noir de
              fort méchante mine, qui te-
              nait à la main une pomme que je
              reconnus pour une de celles
              que j’avais apportées de Balsora. Je
              n’en pouvais douter, puis-
              que je savais qu’il n’y en avait pas
              une dans Bagdad ni dans tous
              les jardins aux environs. J’appelai
              l’esclave : « Bon esclave, lui
              dis-je apprends-moi, je te prie, où tu
              as pris cette pomme ? -
              C’est, me répondit-il en souriant, un
              présent que m’a fait mon
              amoureuse. J’ai été la voir aujourd’hui
              et je l’ai trouvée un peu
              malade. J’ai vu trois pommes auprès
              d’elle, et je lui ai demandé
              d’où elle les avait eues : elle m’a
              répondu que son bon homme
              de mari avait fait un voyage de quinze
              jours exprès pour les lui
              aller chercher, et qu’il les lui avait
              apportées. Nous avons fait
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