Page 471 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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connaître comme il m’a déjà fait
              découvrir l’assassin, rien ne
              peut me sauver. »

              Il passa les deux premiers jours à
              s’affliger avec sa famille,
              qui gémissait autour de lui en se
              plaignant de la rigueur du ca-
              life. Le troisième étant venu, il se
              disposa à mourir avec fermeté,
              comme un ministre intègre et qui
              n’avait rien à se reprocher. Il
              fit venir des cadis et des témoins qui
              signèrent le testament qu’il
              fit en leur présence. Après cela, il
              embrassa sa femme et ses en-
              fants, et leur dit le dernier adieu.
              Toute sa famille fondait en
              larmes ; jamais spectacle ne fut plus
              touchant. Enfin, un huis-
              sier du palais arriva, qui lui dit que
              le calife s’impatientait de
              n’avoir ni de ses nouvelles ni de
              celles de l’esclave noir qu’il lui
              avait commandé de chercher. « j’ai
              ordre, ajouta-t-il, de vous
              mener devant son trône. » L’affligé
              vizir se mis en état de suivre
              l’huissier. Mais comme il allait
              sortir, on lui amena la plus petite
              de ses filles, qui pouvait avoir cinq
              ou six ans. Les femmes qui
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