Page 474 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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avait dit l’esclave, et du hasard par
lequel il avait découvert son
crime.
« Jamais surprise n’égala celle du
calife. Il ne put se conte-
nir ni s’empêcher de faire de grands
éclats de rire. À la fin il re-
prit un air sérieux, et dit au vizir
que puisque son esclave avait
causé un si étrange désordre, il
méritait une punition exem-
plaire. « Je ne puis en disconvenir,
sire, répondit le vizir ; mais
son crime n’est pas irrémissible. Je
sais une histoire plus sur-
prenante d’un vizir du Caire nommé
Noureddin Ali, et de Be-
dreddin Hassan de Balsora. Comme votre
majesté prend plaisir
à en entendre de semblables, je suis
prêt à vous la raconter, à
condition que si vous la trouvez plus
étonnante que celle qui me
donne occasion de vous la dire, vous
ferez grâce à mon esclave.
- Je le veux bien, repartit le calife ;
mais vous vous engagez
dans une grande entreprise, et je ne
crois pas que vous puissiez
sauver votre esclave : car l’histoire
des pommes est fort singu-