Page 478 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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vous plaira. - Oh ! ce n’est pas tout
              encore, reprit Schemseddin
              Mohammed ; mon imagination va plus loin
              : supposé que nos
              femmes conçoivent la première nuit de
              nos noces, et qu’ensuite
              elles accouchent en un même jour, la
              vôtre d’un fils et la mienne
              d’une fille, nous les marierons
              ensemble quand ils seront en âge.
              - Ah ! pour cela, s’écria Noureddin
              Ali, il faut avouer que ce
              projet est admirable ! Ce mariage
              couronnera notre union, et j’y
              donne volontiers mon consentement. Mais
              mon frère, ajouta-t-
              il, s’il arrivait que nous fissions ce
              mariage, prétendriez-vous
              que mon fils donnât une dot à votre
              fille ? - Cela ne souffre pas
              de difficulté, repartit l’aîné, et je
              suis persuadé qu’outre les
              conventions ordinaires du contrat de
              mariage, vous ne manque-
              riez pas d’accorder en son nom, au
              moins trois mille sequins,
              trois bonnes terres et trois esclaves.
              - C’est de quoi je ne de-
              meure pas d’accord, dit le cadet. Ne
              sommes-nous pas frères et
              collègues revêtus tous deux du même
              titre d’honneur ?
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