Page 495 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Schemseddin Mohammed. Je fus obligé de
me séparer de lui, et
je vins en ce pays où je suis parvenu
au rang que j’ai tenu jus-
qu’à présent. Mais vous apprendrez
toutes ces choses plus am-
plement dans un cahier que j’ai à vous
donner. »
« En même temps, Noureddin Ali tira ce
cahier qu’il avait
écrit de sa propre main et qu’il
portait toujours sur soi, et le
donnant à Bedreddin Hassan : « Prenez,
lui dit-il, vous le lirez à
votre loisir ; vous y trouverez entre
autres choses, le jour de
mon mariage et celui de votre
naissance. Ce sont des circons-
tances dont vous aurez peut-être besoin
dans la suite, et qui
doivent vous obliger à le garder avec
soin. » Bedreddin Hassan,
sensiblement affligé de voir son père
dans l’état où il était, tou-
ché de ses discours, reçut le cahier,
les larmes aux yeux, en lui
promettant de ne s’en dessaisir jamais.
« En ce moment, il prit à Noureddin Ali
une faiblesse qui fit
croire qu’il allait expirer. Mais il
revint à lui, et reprenant la pa-