Page 498 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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zade à l’heure ordinaire, elle prit la
parole et l’adressa à Scha-
hriar : Sire, dit-elle, le calife ne
s’ennuyait pas d’écouter le grand
vizir Giafar, qui poursuivit ainsi son
histoire : « On enterra
donc, dit-il, Noureddin Ali avec tous
les honneurs dus à sa di-
gnité. Bedreddin Hassan de Balsora,
c’est ainsi qu’on le sur-
nomma à cause qu’il était né dans cette
ville, eut une douleur
inconcevable de la mort de son père. Au
lieu de passer un mois,
selon la coutume, il en passa deux dans
les pleurs et dans la re-
traite, sans voir personne et sans
sortir même pour rendre ses
devoirs au sultan de Balsora, lequel,
irrité de cette négligence et
la regardant comme une marque de mépris
pour sa cour et pour
sa personne, se laissa transporter de
colère. Dans sa fureur, il fit
appeler le nouveau grand vizir, car il
en avait fait un dès qu’il
avait appris la mort de Noureddin Ali ;
il lui ordonna de se
transporter à la maison du défunt et de
la confisquer avec toutes
ses autres maisons, terres et effets,
sans rien laisser à Bedreddin