Page 502 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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d’effroi, et je suis parti aussitôt
pour venir faire ma prière sur
son tombeau. - Seigneur, reprit le
juif, qui ne pouvait pas sa-
voir pourquoi Bedreddin Hassan était
sorti de la ville, comme le
feu grand vizir votre père et mon
seigneur d’heureuse mémoire
avait chargé en marchandises plusieurs
vaisseaux qui sont en-
core en mer et qui vous appartiennent,
je vous supplie de
m’accorder la préférence sur tout autre
marchand. Je suis en
état d’acheter argent comptant la
charge de tous vos vaisseaux ;
et pour commencer, si vous voulez bien
m’abandonner celle du
premier qui arrivera à bon port, je
vais vous compter mille se-
quins. Je les ai ici dans une bourse,
et je suis prêt à vous les li-
vrer d’avance. » En disant cela il tira
une grande bourse qu’il
avait sous son bras, par-dessous sa
robe, et la lui montra cache-
tée de son cachet.
« Bedreddin Hassan, dans l’état où il
était, chassé de chez
lui et dépouillé de tout ce qu’il avait
au monde, regarda la pro-