Page 504 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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san de Balsora a vendu au juif Isaac,
pour la somme de mille
sequins qu’il a reçus, le chargement du
premier de ses navires
qui abordera dans ce port.
« BEDREDDIN HASSAN DE BALSORA. »
« Après avoir fait cet écrit, il le
donna au juif, qui le mit dans
son porte-lettres, et qui prit ensuite
congé de lui. Pendant
qu’Isaac poursuivait son chemin vers la
ville, Bedreddin Hassan
continua le sien vers le tombeau de son
père Noureddin Ali. En
y arrivant, il se prosterna la face
contre terre, et, les yeux bai-
gnés de larmes, il se mit à déplorer sa
misère. « Hélas ! disait-il,
infortuné Bedreddin, que vas-tu devenir
? Où iras-tu chercher
un asile contre l’injuste prince qui te
persécute ? N’était-ce pas
assez d’être affligé de la mort d’un
père si chéri ? Fallait-il que la
fortune ajoutât un nouveau malheur à
mes justes regrets ? » Il
demeura longtemps dans cet état ; mais
enfin il se releva, et
ayant appuyé sa tête sur le sépulcre de
son père, ses douleurs se