Page 499 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Hassan, dont il commanda même qu’on se
saisît.
« Le nouveau grand vizir, accompagné
d’un grand nombre
d’huissiers du palais, de gens de
justice et d’autres officiers, ne
différa pas de se mettre en chemin pour
aller exécuter sa com-
mission. Un des esclaves de Bedreddin
Hassan, qui était par
hasard parmi la foule, n’eut pas plus
tôt appris le dessein du
vizir, qu’il prit les devants et courut
en avertir son maître. Il le
trouva assis sous le vestibule de sa
maison, aussi affligé que si
son père n’eût fait que de mourir. Il
se jeta à ses pieds tout hors
d’haleine, et après lui avoir baisé le
bas de sa robe : « Sauvez-
vous, seigneur, lui dit-il, sauvez-vous
promptement. - Qu’y a-t-
il ? lui demanda Bedreddin en levant la
tête ? Quelle nouvelle
m’apportes-tu ? - Seigneur, répondit-
il, il n’y a pas de temps à
perdre. Le sultan est dans une horrible
colère contre vous, et on
vient de sa part confisquer tout ce que
vous avez, et même se
saisir de votre personne. »