Page 503 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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position du juif comme une faveur du
ciel. Il ne manqua pas de
l’accepter avec beaucoup de joie. «
Seigneur, lui dit alors le juif,
vous me donnez donc pour mille sequin
le chargement du pre-
mier de vos vaisseaux qui arrivera dans
ce port. - Oui, je vous
le vends mille sequins, répondit
Bedreddin Hassan, et c’est une
chose faite. » Le juif, aussitôt, lui
mit entre les mains la bourse
de mille sequins, en s’offrant de les
compter. Mais Bedreddin lui
en épargna la peine en lui disant qu’il
s’en fiait bien à lui.
« Puisque cela est ainsi, reprit le
juif, ayez la bonté, seigneur, de
me donner un mot d’écrit du marché que
nous venons de
faire. » En disant cela, il tira son
écritoire qu’il avait à la cein-
ture, et après en avoir pris une petite
canne bien taillée pour
écrire, il la lui présenta avec un
morceau de papier qu’il trouva
dans son porte-lettres, et pendant
qu’il tenait le cornet, Bedred-
din Hassan écrivit ces mots :
« Cet écrit est pour rendre témoignage
que Bedreddin Has-