Page 493 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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sultan, qui le reçut très-
              favorablement. Les premiers qui le vi-
              rent dans les rues furent si charmés de
              sa beauté qu’ils en firent
              des exclamations de surprise et qu’ils
              lui donnèrent mille béné-
              dictions.

              « Comme son père se proposait de le
              rendre capable de
              remplir un jour sa place, il n’épargna
              rien pour cela, et il le fit
              entrer dans les affaires les plus
              difficiles, afin de l’y accoutumer
              de bonne heure. Enfin, il ne négligeait
              aucune chose pour
              l’avancement d’un fils qui lui était si
              cher, et il commençait à
              jouir déjà du fruit de ses peines
              lorsqu’il fut attaqué tout à coup
              d’une maladie dont la violence fut
              telle, qu’il sentit fort bien
              qu’il n’était pas éloigné du dernier de
              ses jours. Aussi ne se flat-
              ta-t-il pas, et il se disposa d’abord à
              mourir en vrai musulman.
              Dans ce moment précieux, il n’oublia
              pas son cher fils Bedred-
              din ; il le fit appeler et lui dit : «
              Mon fils, vous voyez que le
              monde est périssable ; il n’y a que
              celui où je vais bientôt passer
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