Page 46 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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Si je n'étais occupé à rôtir ce mouton, j'irais faire une
           dernière baignade à la rivière.
           - Quelle bonne idée ! Dirent les convives. Nous allons
           nous baigner pendant que tu rôtiras la viande.
           En peu de temps, leurs vêtements étaient entassés près
           de Djeha et ils barbotaient dans l'eau de la rivière. Ils ne
           pouvaient pas voir Djeha, mais ils pouvaient entendre
           le crépitement du feu et le son de sa voix :
           - D'une minute à l'autre, ce sera la fin du monde.
           Ayant mauvaise conscience, ils songèrent à lui dire que
           c'était une plaisanterie. Et alors ils pourraient en rire
           ensemble en mangeant le mouton. A l'odeur du mouton
           en train de rôtir s'ajoutait une autre odeur moins
           agréable, mais qu'ils ne pouvaient identifier. Ils
           sortirent de l'eau et regardèrent l'endroit où ils avaient
           déposé leurs vêtements. Ces derniers étaient dans le feu
           en train de brûler. Djeha sourit et dit :
           - Oh ! Vos vêtements ? J'ai réalisé que, avec la fin du
           monde qui ne devrait pas tarder, vous n'en auriez plus
           jamais besoin.


        Avare ou généreux
           Une riche personnalité du village donnait un grand
           banquet et Djeha n'y avait pas été invité. Il se présenta
           néanmoins au dîner, alla trouver l'hôte et lui dit :
           - Je suis juste venu te dire que certains, au village,
           racontent qu'il n'y a pas plus avare que toi.
           - Moi avare ! Si je l'étais, est-ce que je donnerais ce
           banquet ?
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