Page 306 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





          Je traverserais le neuvième ciel et je parcourrais la
       terre d'un pas fier.
          Si j'avais  ta beauté,  si j'étais  toi, ma bien-aimée,
       j'aurais  pitié des amants malheureux,       j'aurais  pitié
       de ceux que la passion tourmente.
                                                     FmDOUsi.



          Souvent je parcours avec ivresse les charmes de ma
       bien-aimée,   et  je caresse de   la main   la  belle peau
       nue de son corps. Tantôt je presse les grenades de sa
       gorge de jeune     ivoire,  tantôt je mords   à même    les
       pommes     roses  et blanches de   ses joues.  Et puis   je
       recommence.



          Quand la jeune Bédouine rencontre en chemin un
       beau   cavalier,  ses joues  rougissent comme     la  fleur
       du laurier-rose.
             Bédouine qui    te promènes, éteins   le feu qui   te
       colore. Mets ton âme à l'abri d'une passion naissante
       qui la consumerait. Reste insouciante dans ton désert,
       car la souffrance d'amour est le fruit de la rencontre
       des beaux cavaliers.



          Elle apparaît comme     la lune dans une nuit      déli-
       cieuse, et  ses regards éclairent notre route.
         Si je m'approche d'elle pour me réchauffer au feu
       de ses yewx,   je  suis aussitôt repoussé par    les senti-
       nelles qui   les défendent  :  ses  deu'x  seins tendus  et
       durs comme le granit...
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