Page 304 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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H 1 S T I R E S ARABES
J'aperçois la tige de bambou qui se balance.
J'aperçois la lune en sa quatorzième nuit.
Je lui demande : a Quel est ton nom P Quel est ton
nom ? )).
Elle me répond : Loulou (Perle).
Alors je m'écrie : Li I Li ! (A moi ! A moi !)
Mais elle me dit : La ! La ! (Non ! Non !)
Le jeune garçon au beau visage marche dans lai
rue, se balançant comme le rameau du bananier.
Et à pas lents s'avance derrière lui un cheikh d'as-:
pect vénérable
;
Un cheikh lettré qui a fait son étude de l'amour,
qui possède à fond la science de l'amour, connaissant
le licite et l'illicite.
Il cultive à la fois jouvencelles et jouvenceaux, qui
le rendirent plus maigre qu'un cure-dent
;
Vieux os sous vieille peau, pédéraste comme un
maghrébin, toujours accompagné de son mignon
;
Un cheikh bilatéral, aimant l'acide et le doux,-
semblable au couteau du vendeur de colocases, qui
perfore à la fois les parties mâles et femelles du tuber-
cule.
Bien que versé dans l'étude de l'amour, entre le
jeune Zeid et la jeune Zeinab, il ne voit pas toujours
la différence.
Mes regards ont fait éclore sur tes joues des roses.
Et tu me défends de les cueillir.
Pourtant l'équitable Coran
Alloue au nomade la moisson
Qu'il a fait pousser dans un champ.
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