Page 299 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES








         La rouge fleur du grenadier n'est pas mieux Toilée
       iJe ses feuilles, ô jeune fille, que tu n'es vêtue de cette
      '
       charmante et légère chemise      !
         Mais   n'es-tu  pas  plus   délicieuse  encore ?   Si  tu
       le lèyes dans ta beauté pour éblouir      les hommes,   les
       hanches te disent   :  « Reste, reste assise  I Ce qui nous
       suit est trop lourd pour nos forces   ! »




       Ne te laisse pas séduire par la veuve
       Quand même ses joues seraient des bouquets        do. io>o>.
       Tu aurais beau être le meilleur des maris,
       Elle répéterait sans cesse  :
       (( Quel excellent homme était mon défunt       !  »




           Votre image    est dans mes yeux,
           Votre nom est dans ma bouche,
           Vous habitez dans mon cœur.
           Où donc     alors pouvez-vous vous cacher ?




         Elle  paraissait  soucieuse.  Je  l'embrassai  par   sur-
      prise. Alors ses larmes coulèrent chaudes, brûlant       les
      ro^es de ses joues.
         Je lui offris une coupe de vin... et je pus pénétrer
      dans son paradis.
         O mon malheur      ! Quand   elle sortira des ondes de
      sà griserie,  je crois  qu'elle me tuera avec l'épée de
      6on abandon...
         ... D'autant que j'ai renoué de travers     le nœud de
      sa cordelière  I
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