Page 335 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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je me levai extrêmement consolé de
cette vision, et je ne man-
quai pas de faire ce que le vieillard
m’avait commandé. Je déter-
rai l’arc et les flèches, et les tirai
contre le cavalier. À la troi-
sième flèche, je le renversai dans la
mer, et le cheval tomba de
mon côté. Je l’enterrai à la place de
l’arc et des flèches, et dans
cet intervalle, la mer s’enfla peu à
peu. Lorsqu’elle fut arrivée au
pied du dôme, à la hauteur de la
montagne, je vis de loin, sur la
mer, une chaloupe qui venait à moi. Je
bénis Dieu, voyant que
les choses succédaient conformément au
songe que j’avais eu.
« Enfin la chaloupe aborda, et j’y vis
l’homme de bronze tel
qu’il m’avait été dépeint. Je
m’embarquai et me gardai bien de
prononcer le nom de Dieu ; je ne dis
pas même un seul autre
mot. Je m’assis, et l’homme de bronze
recommença de ramer en
s’éloignant de la montagne. Il vogua
sans discontinuer jusqu’au
neuvième jour, que je vis des îles qui
me firent espérer que je
serais bientôt hors du danger que
j’avais à craindre. L’excès de