Page 333 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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a pas lieu de s’étonner s’il ne la fit
pas encore mourir ce jour-là.
Au nom de Dieu, ma sœur, s’écria le
lendemain Dinarzade,
si vous ne dormez pas, continuez, je
vous en conjure, l’histoire
du troisième calender. - Ma chère sœur,
répondit Schehera-
zade, voici comment ce prince la reprit
:
« À la vue de ces degrés, dit-il, car
il n’y avait pas de terrain
à droite ni à gauche où l’on pût mettre
le pied et par conséquent
se sauver, je remerciai Dieu et
invoquai son saint nom en com-
mençant à monter. L’escalier était si
étroit, si raide et si difficile,
que pour peu que le vent eût eu de
violence, il m’aurait renversé
et précipité dans la mer. Mais enfin,
j’arrivai jusqu’au haut sans
accident : j’entrai sous le dôme, et,
me prosternant contre terre,
je remerciai Dieu de la grâce qu’il
m’avait faite.
« Je passai la nuit sous ce dôme ;
pendant que je dormais,
un vénérable vieillard s’apparut à moi
et me dit : « Écoute, Agib,